De nouveaux usages de l'automobile sont appelés à se développer, comme l'autopartage. Là aussi, il faut analyser l'aspect économique en plus de l'aspect écologique. On sait que le parc mondial est promis à une très forte croissance jusqu'en 2040. Ces solutions vont davantage se développer dans les pays matures, c'est-à-dire les nôtres, qui sont susceptibles de vendre moins de véhicules puisque ceux-ci seront davantage partagés et moins possédés. Cela pose un autre problème : celui du lieu où seront produites les voitures. Les usines risquent de disparaître principalement chez nous, mais pas en Inde, par exemple, où le marché va exploser. On n'a pas anticipé non plus le problème de la fiscalité. Un très grand acteur de l'autopartage dont je tairai le nom ne paie des impôts que sur le coût de l'intermédiation, pas sur les recettes globales qu'il dégage. Si l'idée est géniale pour construire des hôpitaux et des écoles, ce n'est peut-être pas l'idéal dans le domaine qui nous occupe.