Intervention de Dino Cinieri

Séance en hémicycle du 23 janvier 2013 à 15h00
Débat sur les politiques industrielle et commerciale européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Les récentes fermetures d'usines annoncées un peu partout en Europe illustrent bien les conséquences dramatiques de la crise économique et sociale pour les ouvriers de l'automobile, les PME sous-traitantes et l'industrie européenne en général.

Cette crise industrielle n'est pas limitée à l'automobile, à la sidérurgie, au secteur textile ou aux services, elle touche également la défense ou encore l'industrie des télécommunications ainsi que nous l'ont rappelé les représentants d'Alcatel récemment auditionnés par la commission des affaires économiques. En effet, sur les huit industriels occidentaux qui dominaient le marché des télécommunications il y a dix ans, seulement quatre existent encore. Dans le même temps, deux industriels chinois, Huawei et ZTE, sont devenus des champions mondiaux.

Certains pensent à tort que l'avenir de l'Europe est lié aux services et que nous pourrions nous passer d'industrie alors que 80 % des innovations et 75 % des exportations de l'Union européenne proviennent de l'industrie. Pour chaque emploi manufacturier, il s'en crée deux dans le secteur des services.

Nous avons vraiment besoin de l'industrie. Pour qu'elle soit forte, il nous faut une politique industrielle à vingt-sept plutôt que vingt-sept politiques industrielles nationales, comme le rappelait très justement notre ami Michel Barnier, actuellement commissaire européen chargé des marchés intérieurs et des services financiers.

Madame la ministre, monsieur le ministre, votre gouvernement a supprimé la TVA antidélocalisation que nous avions instituée à l'initiative du président Sarkozy. Nos industriels doivent être en mesure d'exporter leurs produits, ce qui nécessite de poursuivre les efforts engagés au niveau national pour renforcer la compétitivité de nos entreprises, notamment – mais pas uniquement – en réglant le problème du coût du travail et de la distorsion de concurrence au sein de l'Union.

Comment pensez-vous inverser le processus de désindustrialisation et faire passer la part de l'industrie manufacturière dans le PIB de 15,6 % actuellement à 20 % en 2020 ?

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