Votre réflexion sur le système d'information et le DMP me permet d'aborder le volet de la coordination psychosociale, c'est-à-dire la place de l'assistante sociale dans les établissements.
Si la transversalité de la coordination fonctionne avec le médecin, l'infirmière, le psychologue, et l'assistante sociale, c'est que nous avons des systèmes d'information partagés. Mais s'ils sont partagés au sein de l'établissement d'hospitalisation à domicile, ils le sont encore insuffisamment avec les professionnels qui coopèrent avec lui. Le seul moyen d'avoir une parfaite communication entre les différents types d'offreurs de soins, c'est une interopérabilité des systèmes d'information, ce qui n'est pas le cas.
En ce qui concerne le DMP, j'ai demandé il y a quelques jours à la personne chargée du dossier à l'assurance maladie de ne pas nous oublier. L'accès au DMP peut être en effet très intéressant pour connaître, et faire connaître à nos interlocuteurs, la typologie des malades que nous prenons en charge. Dans le cas d'un patient hospitalisé à domicile, le médecin traitant n'a pas toujours le temps de se déplacer, et le médecin hospitalier, qui peut être loin du malade, ne sait pas toujours ce qui se passe. Nous pouvons, en l'occurrence, contribuer à la structuration de l'organisation que j'évoquais tout à l'heure.
Outre les systèmes d'information, il y a les objets connectés. Je suis sûre que nous pourrons, demain, activer à distance une pompe à morphine, grâce à la présence d'une infirmière coordinatrice d'astreinte et à l'objet connecté qui permettra d'évaluer la douleur à distance, le médecin étant la référence médicale qui lui indiquera s'il faut agir ou non.