Intervention de Jean-Paul Segade

Réunion du 10 février 2016 à 16h15
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Jean-Paul Segade, inspecteur général des affaires sociales, conseiller général des établissements de santé, ancien directeur de l'Assistance Publique-hôpitaux de Marseille, AP-HM :

Je partage votre analyse.

Le problème de l'insuffisance des études microéconomiques n'est pas propre à l'HAD. D'une manière générale, les études portent sur des agrégats, pas sur le comportement des acteurs. Je le comprends pour l'analyse d'un système industriel. Mais, cette démarche ne peut pas être opérante pour un système de santé dans lequel la relation entre les personnes reste essentielle. La transitivité n'existe pas : A travaille avec B, B travaille avec C, donc A travaille avec C : cet axiome ne se vérifie pas en médecine, car les questions personnelles interfèrent.

Il faut travailler sur les comportements. Ce sont eux qu'il faut changer, pas seulement les structures. M. Zanini a brillamment mené ce projet car il a travaillé sur les trajectoires et démontré aux médecins l'intérêt de l'HAD. Il n'a pas travaillé sur les structures mais sur les projets et leurs incidences concrètes. On peut regretter que les services de l'État n'exercent pas un regard comparatif sur ces expériences pour en tirer des leçons.

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