Madame la députée, dans son rapport, la Cour des comptes souligne le retard accumulé en matière de maintenance du réseau exploité par la SNCF en Île-de-France, et recommande d’accorder désormais la priorité à l’entretien de celui-ci.
À dire vrai, je n’ai pas attendu de lire le rapport pour mettre en oeuvre cette recommandation, conforme à la politique que nous suivons depuis plusieurs années. Le budget du réseau pour 2016 s’inscrit dans cette orientation, puisqu’il prévoit d’augmenter de 15 % les investissements sur le réseau existant en Île-de-France et de 20 % ceux qui s’effectueront sur le seul périmètre renouvellement et performances. Cette question est d’ailleurs au coeur du contrat de performance décennal que doivent signer l’État et la SNCF.
Il suffit de regarder ces chiffres – surtout si l’on peut, ce qui est votre cas, les comparer à ceux qui concernent d’autres actions – pour se convaincre que l’État a fait de ce dossier une priorité.
Vous pointez ensuite la question du financement du pass Navigo à tarif unique, en rappelant l’observation de la Cour. La différence majeure entre le comptable et le politique est que la vision du premier s’arrête à une heure fixe, tandis que le second doit se projeter davantage dans l’avenir. Chacun sa fonction. Dans cette affaire, celle du politique est de dire les choses clairement : le Gouvernement est favorable au maintien du pass Navigo à tarif unique.
Il considère en effet que celui-ci représente un acquis social et que la mobilité figure au premier rang des conditions du vivre-ensemble. Certains résultats électoraux nous incitent à des décisions qui prennent en compte ce qui s’est passé.
S’il y a une impasse financière, nous en avons discuté avec la nouvelle présidente de la région. Le Premier ministre a pris des engagements. Notre volonté est de garantir à l’avenir ce qui représente un acquis important en termes de mobilité. En tout cas, il n’est pas envisageable de remettre en cause une démarche extrêmement positive et progressiste.