Je souhaiterai compléter notre propos sur les médecins hyperprescripteurs. Notre démarche d'accompagnement est graduée.
Sur les 500 médecins généralistes libéraux de la Marne, une centaine sont considérés comme de gros prescripteurs parce qu'ils sont au-dessus de la moyenne. Ces médecins sont vus au minimum par le service médical dans le cadre d'échanges confraternels. Nous les sensibilisons à travers les fiches-repères, en leur apportant des profils pour qu'ils se situent par rapport à leurs confrères.
Les 400 autres sont suivis dans le cadre d'un accompagnement beaucoup plus léger par les délégués de l'assurance maladie, qui leur présentent les fiches-repères de durée moyenne des arrêts et le dispositif de prévention de la désinsertion professionnelle.
Enfin, les « hyperprescripteurs » – une dizaine dans la Marne – sont convoqués en entretien d'alerte. Sur ces dix médecins, en 2012, l'un a fait l'objet d'une MSAP et un autre a été mis sous objectifs quantifiés, ce qui correspond à une version allégée de la MSAP. Ces dispositifs sont efficaces. Ils permettent de diminuer le nombre des prescriptions d'arrêts de travail, du moins tant que les médecins sont sous observation. Cela dit, seul un très petit nombre de médecins, très atypiques, sont concernés, et nous les suivons de près.