Il me semble que, sur de tels sujets, quand des inquiétudes sont aussi graves et aussi justifiées, il faut que chacun assume ses responsabilités et que nos concitoyens sachent comment apporter des réponses.
La gare de Château-Thierry est desservie par des services transiliens organisés par le Syndicat du transport d’Île-de-France et par des services TER, connus sous le nom de TER vallée de la Marne, et organisés par les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine.
Le retard constaté par les voyageurs sur ces relations est principalement lié, vous l’avez dit, à des défaillances du matériel roulant, qui est ancien.
Pour améliorer sa disponibilité, SNCF Mobilités engage depuis plusieurs années de nombreuses actions, notamment de maintenance des locomotives. Toutefois, une amélioration substantielle de la qualité du service ne pourra être atteinte que par un renouvellement du parc de matériel roulant.
Dès lors qu’il s’agit d’une ligne de TER, il appartient aux autorités organisatrices concernées par cette desserte, c’est-à-dire les régions et, le cas échéant, le Syndicat des transports d’Île-de-France, de décider de telles orientations stratégiques.
Par ailleurs, à l’instar de nombreuses autres portions du réseau ferré, les lignes que vous évoquez font l’objet d’importants travaux de maintenance, que justifie leur état. Or on ne peut réparer les chemins de fer qu’en arrêtant le fonctionnement de la ligne. C’est un problème auquel les voyageurs sont confrontés au quotidien.
Les travaux entraînent des modifications d’horaires, parfois des suppressions de trains. Ainsi, la réfection par réseau de la plate-forme du tunnel d’Armentières, entre Château-Thierry et Paris, entraînera des interruptions ferroviaires entre février et avril 2016.
Les travaux sont importants et nécessaires. Or personne ne sait les faire sans que le service en porte les conséquences. C’est toute la difficulté du moment, même si les interventions n’entraînent des perturbations éventuelles qu’en vue d’améliorer l’avenir.
La politique que nous menons aujourd’hui vise à multiplier les travaux de maintenance et à améliorer le réseau. Je partage votre diagnostic, mais il faut que chacun s’engage. Je peux apporter des réponses sur la qualité du réseau et sur celle du matériel. Cependant, des réponses doivent aussi être apportées par ceux auxquels la loi a attribué des responsabilités.