Monsieur le secrétaire d’État, construire une infrastructure aujourd’hui relève du parcours du combattant. Une durée de dix ans semble être le minimum avant de pouvoir commencer le chantier d’une route ou d’une voie de chemin de fer ; pour un aéroport, c’est trente ans.
Chaque citoyen – et c’est heureux – peut faire des recours, mais que dire de la longueur des procédures ? Elles ralentissent les projets, tout en laissant tourner le compteur de la dépense publique. Lorsque ces procédures arrivent à leur terme, l’espoir renaît.
Mais voilà qu’un nouveau mot est apparu dans le vocabulaire français : le zadisme. C’est une occupation illégale du terrain par la violence. C’est le déni du choix des élus porteurs de la légitimité démocratique. C’est le mépris des procédures républicaines de notre pays. Les zadistes se sont fait connaître à Sivens, où ils ont eu la peau du barrage, en Isère, en s’opposant à la construction d’un Center Parcs, et surtout à Notre-Dame-des-Landes, où ils luttent contre le projet d’aéroport.