Monsieur le secrétaire d’État, Philippe Folliot a mis le doigt sur une vraie difficulté avec cette enquête publique qui doit démarrer en fin d’année. Une autre infrastructure routière se trouve dans cette situation : l’autoroute A 154 entre Chartres et Orléans. Dans un contexte de campagne électorale, il sera difficile de mener à bien cette enquête publique.
Je souhaite revenir sur l’accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, qui a causé sept morts en juillet 2013. De nombreux rapports d’expertise ont été remis aux juges d’instruction ; ils montrent que le réseau est dans un état de grand délabrement. Tous les acteurs s’accordent à dire – vous le savez, monsieur le secrétaire d’État, je sais que c’est une de vos préoccupations – qu’un nouveau Brétigny peut arriver à tout moment.
La Cour des comptes a été très sévère au sujet des transports ferroviaires franciliens dans l’avis qu’elle a remis il y a quelques jours. Elle reconnaît que des travaux de modernisation ont été réalisés, et que du matériel roulant a été acheté. Mais vous savez qu’il faudra construire le Grand Paris Express, qui représente 260 kilomètres et soixante-douze nouvelles gares, pour 35 milliards d’euros.
Si nous saluons tous ces efforts, la modernisation du transport ferroviaire demeure indispensable. Comme vous le savez fort bien, 15 % des caténaires ont plus de quatre-vingts ans, 40 % des voies et 30 % des aiguillages ont plus de trente ans. Que faire ? Quel programme pluriannuel de travaux engager ? La question se pose d’autant plus que le contexte actuel est marqué par de nouveaux projets : la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et celle, ô combien importante – vous ne me démentirez pas, monsieur le secrétaire d’État – reliant Bordeaux à Dax, prévue pour 2032.
Chacun a donc compris que la modernisation du réseau est indispensable, qu’un accident peut arriver, que la mise en service de nouvelles lignes TGV doit intervenir. Mais avec quels financements et selon quel calendrier ?
Ma question est simple : avez-vous établi ce programme pluriannuel, avec quelles sources de financement pérennisées ? L’incertitude ne peut prévaloir en la matière.