Intervention de Alain Vidalies

Séance en hémicycle du 18 février 2016 à 15h00
Questions sur la politique du gouvernement en matière d'infrastructures de transports

Alain Vidalies, secrétaire d’état chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Monsieur le député, je partage votre constat et suis en accord avec vous sur le fait qu’il faut apporter des réponses claires et précises. S’agissant du constat, vous avez cité des chiffres éloquents. Cette situation m’a beaucoup frappé mais, auparavant, elle a malheureusement frappé un certain nombre de victimes. Le risque, en présence d’un réseau en aussi mauvais état, doit évidemment tous nous inquiéter. La responsabilité publique consiste à augmenter les crédits destinés à la restructuration du réseau. Toute autre politique serait absurde, car, plus le réseau vieillit, plus la maintenance est coûteuse : il est donc plus efficace de renouveler le réseau au bout d’un certain temps.

Le Gouvernement a fait de la maintenance une priorité. Ce ne sont pas que des mots : l’année dernière, nous avons créé 500 emplois liés au réseau, et 350 cette année. À l’aune de la situation budgétaire actuelle, que vous connaissez suffisamment bien, vous pouvez mesurer l’importance de telles décisions. J’y insiste, ce ne sont pas des mots ; des actes ont été accomplis, comme l’attestent les travaux d’un montant de 4,9 milliards qui ont été engagés cette année. De nombreux chantiers sont effectués par réseau et bénéficient de technologies extrêmement modernes. Les choses sont en cours, mais il nous faudra du temps – la prudence est de mise en la matière –, probablement une dizaine d’années, pour parachever cet effort.

Je veux cependant le dire très clairement : il n’y a pas de collision, en termes de calendrier, entre les lignes TGV, dont les financements se situent à un horizon de quinze ans, et la problématique que je viens d’évoquer. À l’heure actuelle, la priorité est d’assurer la maintenance du réseau. Ensuite, la France pourra se poser des questions sur les lignes à grande vitesse, dont celles que vous avez évoquées.

Reste la question du financement. De fait, il conviendra de définir les modalités du financement des travaux, concernant à la fois les infrastructures et, éventuellement, le développement. Certains ont imaginé des solutions, qui ont d’ailleurs été mises en oeuvre, s’agissant notamment de la ligne Tours-Bordeaux : on voit les difficultés résultant de ce choix, dont je suis aujourd’hui obligé de gérer les conséquences, tout en espérant que l’on trouvera une solution rapidement.

Des questions demeurent en suspens. Personne, aujourd’hui, en responsabilité, ne peut dire que nous pouvons à la fois faire face à ces situations d’urgence – et donc dégager les moyens nécessaires à la maintenance – et assurer le développement des infrastructures, le tout sans se poser la question de l’augmentation des moyens dévolus à l’AFITF. Je l’ai dit lors de la discussion budgétaire : la décision est devant nous, elle devra intervenir dans le cadre du budget pour 2017 et, probablement, pour les années suivantes.

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