Monsieur le député, votre question est d’actualité ! Effectivement, il a été décidé que le financement de la LGV reposerait à la fois sur la participation des collectivités locales et sur une concession. Les travaux suivant leur cours normal, cette ligne doit entrer en fonctionnement le 1er juillet 2017.
SNCF Mobilités et Lisea, dont l’actionnaire principal est Vinci, discutent actuellement des conséquences et des modalités de ce contrat. L’État leur demande de trouver un accord et de sortir de ce débat sur les chiffres – chiffres sur lesquels je m’interroge également. Vous connaissez comme moi cette région, son développement. L’attractivité et le succès de la ligne constitueront, le moment venu, une réponse. Il est vrai que l’engagement de nombreuses collectivités dépendait du prolongement de la ligne vers Toulouse et Dax. Je souhaite que les parties, dans le cadre contractuel, trouvent rapidement le chemin d’un accord, car je crois au succès de la ligne Tours-Bordeaux.
L’interrogation de fond que vous avez soulevée demeure. Je ne suis pas certain que le modèle concessionnaire soit adapté. Sans doute faut-il regarder ce qui se passe dans les autres pays et avoir le courage de se dire que de telles infrastructures ne peuvent être financées, dès lors que l’on ne parvient pas à mobiliser 65 % au moins de financements publics.
Cela ne signifie pas qu’il faille renoncer pour autant à ces infrastructures. Ce qui se passe pour la ligne Perpignan-Figueras est d’une autre nature que la difficulté à laquelle est confronté Lisea, mais les deux situations apportent un éclairage certain sur la stratégie concessionnaire. Je n’y suis pas opposé par principe, mais j’estime qu’il faut tirer toutes les conséquences. Je demande aux acteurs de nous aider, car cette ligne doit constituer une réussite, jusque dans l’application du contrat.