Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, ma question portera sur l’impact de l’économie collaborative sur le développement durable.
On voit bien les opportunités qu’ouvrent non seulement l’économie collaborative, mais aussi l’économie sociale et solidaire, en matière de développement durable. BlaBlaCar permet de mutualiser des trajets en voiture et d’économiser ainsi du CO2, et ce n’est qu’un exemple parmi de nombreuses plateformes qui nous permettent d’une manière ou d’une autre de partager et, ce faisant, de limiter notre consommation de ressources. L’open data, quant à lui, ouvre des perspectives très intéressantes en matière de protection de l’environnement, de santé et d’amélioration du cadre de vie, et pas forcément sur le plan marchand. Tout cela est bien exposé dans le rapport de mon collègue Pascal Terrasse.
Néanmoins, le « développement durable 2.0 » achoppe sur un point fondamental : les appareils numériques présentent aujourd’hui un bilan écologique peu glorieux. Or les enjeux sont considérables, entre l’utilisation de métaux rares parfois produits dans des conditions scandaleuses – comme l’illustre le débat émergent, au niveau européen, sur ce que l’on appelle les « minerais du sang » –, l’énergie nécessaire au stockage des données et au refroidissement des serveurs et le manque de recyclabilité des appareils numériques.
Quel regard portez-vous sur ce point ? L’appel à projet pour les « Green Tech », lancé par la ministre Ségolène Royal, intègre-t-il cette dimension ? Il est fondamental de nous emparer de cette question et je suis prêt à travailler avec le Gouvernement si vous le souhaitez.