Intervention de Martine Pinville

Séance en hémicycle du 18 février 2016 à 15h00
Questions sur l'économie collaborative

Martine Pinville, secrétaire d’état chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire :

Monsieur le député, l’économie collaborative permet de passer de la possession à l’usage et au service diminuant le besoin matériel en ressources, que ce soit par la mutualisation – avec Autolib’ ou BlaBlaCar – ou par la réutilisation, avec Leboncoin notamment. Ainsi, on vend non plus des produits mais des services, ce qui est vertueux du point de vue environnemental en général.

Vous m’interrogez sur le versant négatif de la numérisation et le mauvais bilan écologique des appareils numériques. Vous avez raison : la fabrication d’un téléphone portable ou d’un ordinateur consomme des matières premières, dont des métaux rares qui ne sont pas produits en France et les ressources sont limitées. L’enjeu est de parvenir à créer des filières de traitement et de recyclage de ces appareils afin de fermer le cycle autant que possible et d’avoir un besoin limité de nouvelles matières premières.

Au niveau européen, une filière de responsabilité élargie du producteur a été mise en place pour les déchets électroniques de manière à assurer leur recyclage.

Enfin, vous avez raison, ces appareils électroniques et les serveurs consomment de l’électricité mais cela représente quelques pourcentages de notre consommation totale.

Plusieurs actions sont menées au niveau européen. La directive Éco-conception vise ainsi à faire en sorte que les équipements électroniques consomment moins d’énergie en fonctionnant. Des initiatives sont également prises au niveau national afin de réutiliser la chaleur dégagée par les serveurs pour d’autres usages.

L’initiative de l’incubateur « Green Tech », quant à elle, a deux composantes principales : un volet d’ouverture de données liées à l’environnement et à l’énergie ; la création d’un incubateur du ministère de l’environnement qui accueillera des start-up des « Clean Tech » travaillant à la réduction des consommations d’énergie ou de matières premières des équipements électroniques et des serveurs – elles sont tout à fait éligibles pour en faire partie.

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