Intervention de Philippe Folliot

Séance en hémicycle du 18 février 2016 à 15h00
Questions sur l'économie collaborative

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, les entreprises de l’économie collaborative représentent un levier de croissance puissant pour notre pays, et le récent rapport de notre collègue Pascal Terrasse, que je tiens à saluer pour son initiative et la pertinence de son analyse, est éloquent à cet égard. Il précise en effet que ce secteur représentait un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros en 2014 et qu’il pourrait atteindre 7,5 milliards d’euros en 2025.

Ce secteur souffre pourtant d’un problème majeur : la faible capacité d’investissement de notre pays dans ces nouvelles entreprises. Si les entreprises de l’économie collaborative doivent à terme être mieux encadrées, elles doivent aussi être davantage encouragées par les pouvoirs publics. Elles représentent en effet un atout incontestable et inestimable pour nos territoires. Dans ma circonscription, le pôle tarnais de coopération économique, Les Ateliers, à Castres, est un exemple tout à fait innovant et assez exceptionnel, car il regroupe plusieurs activités : la vente de produits locaux en circuit court, la location d’espaces en coworking, ainsi que plusieurs modes de financement participatif.

De tels lieux doivent absolument être préservés, car ils représentent des vecteurs de création d’emplois non délocalisables, ce qui est un élément important, et donc indispensables à l’attractivité économique de nos régions. Pour contribuer au développement de ce secteur, il est donc nécessaire de lui donner des moyens et de piloter une politique économique ambitieuse, notamment au niveau régional.

Pouvez-vous nous indiquer, madame la secrétaire d’État, les moyens que l’État peut et compte allouer aux territoires pour leur permettre de soutenir ce genre d’initiatives locales ? Certes, French Tech est un excellent dispositif pour valoriser nos start-up, mais il est limité aux métropoles et laisse de côté nombre de territoires ruraux.

Enfin, pour financer le développement de l’innovation, M. Macron a proposé la création d’un fonds de pension à la française. Où en sommes-nous de ce projet ? Et serait-il possible d’envisager qu’il puisse intervenir dans ce domaine d’activité ?

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