Volkswagen a effectivement commis une erreur, une erreur importante, de là à dire, cher collègue Albarello, qu'il s'agit d'un scandale planétaire, c'est peut-être aller trop loin. Les journalistes de la presse spécialisée que nous avons auditionnés nous ont dit qu'ils savaient que tous les constructeurs adaptaient un peu leur système électronique pour pouvoir passer les tests. Je pense qu'il ne faut pas jeter ainsi l'opprobre sur un constructeur européen de qui dépendent beaucoup d'emplois dans notre pays – je pense en particulier à l'usine Bugatti à Molsheim, fleuron de l'économie locale. Faisons la part des choses. Les véhicules construits par d'autres constructeurs européens n'auraient pas forcément répondu aux contraintes techniques du marché américain. Je ne cautionne pas le procès unilatéral que l'on intente à Volkswagen, qui reste un grand constructeur de notre continent. Il ne faudrait pas que nous nous tirions nous-mêmes une balle dans le pied. Pour finir, je précise qu'en tant qu'élu du Haut-Rhin, je roule en Peugeot !