Le commissaire européen Phil Hogan dit maintenant ne pas avoir pris conscience assez tôt de la gravité de la crise à venir. Pour ma part, en septembre dernier, je ne lui avais pas demandé de renforcer les mesures de soutien au stockage privé de lait en poudre, qui ne conduisent qu'à la poursuite de l'augmentation de la production, mais de pouvoir mettre en oeuvre des interventions temporaires par lesquelles la puissance publique assume le retrait d'une partie de la production du marché – en contrepartie, évidemment, d'une limitation de la production. Il a refusé, arguant du fait précisément qu'une telle mesure pouvait inciter à produire. Les producteurs ont donc fait du stockage privé, et la production n'a cessé d'augmenter. Il nous faut à tout prix trouver des solutions pour sortir de cet engrenage infernal, faute de quoi les cours ne cesseront de chuter.
Comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas favorable à l'interdiction des néonicotinoïdes, puisque nous ne disposons pas à l'heure actuelle de produits alternatifs – à moins de revenir à des molécules encore plus nocives.