Intervention de Guillaume Chevrollier

Réunion du 17 février 2016 à 9h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chevrollier :

La France est riche de ses départements d'outre-mer. La Guyane, recouverte à 95 % par la forêt équatoriale, recèle une exceptionnelle biodiversité. L'exploitation aurifère légale y représente une production annuelle d'une tonne, alors que les opérations extractives illégales permettent d'extraire neuf tonnes par an. Je me réjouis que le Parlement mette en lumière cette problématique qui entraîne de graves conséquences sur un territoire de la République : déforestation, pollution des sites, développement des maladies, dispersion du mercure dans les cours d'eau, insécurité.

Au nom du groupe Les Républicains, je tiens à saluer les forces de sécurité – gendarmes et militaires –, dont la mobilisation dans des conditions difficiles permet d'aboutir à interpellations et à des incarcérations. Mon colonel, quels moyens l'État met-il en oeuvre pour éviter que la Guyane soit une zone de non-droit ? L'autorité de l'État ne doit pas être bafouée dans ce département. Disposez-vous des moyens nécessaires, en hommes et en matériels, pour assurer votre mission ? On disait à une époque que certains de vos hélicoptères étaient incapables de décoller… Compte tenu du contexte très particulier de ce territoire, y a-t-il eu des évolutions en matière de procédure pénale ? Quelle traduction voyez-vous à l'état d'urgence pour la lutte contre l'orpaillage illégal ? Observez-vous une pression accrue des orpailleurs illégaux, compte tenu de l'évolution du cours de l'or ?

Vous l'avez évoqué, les prisons guyanaises offrent de meilleures conditions d'incarcération aux garimpeiros que les prisons brésiliennes. D'où la nécessité d'une harmonisation. À l'issue de la visite présidentielle en 2013, des contacts diplomatiques ont-ils été pris avec le Brésil et le Suriname au sujet de moyens supplémentaires aux frontières permettant de limiter les passages des garimpeiros et de développer des coopérations judiciaires ? Le Président de la République a pris des engagements, notre responsabilité de parlementaires est d'assurer le contrôle de l'action gouvernementale : nous vous demandons de vous exprimer avec la plus grande transparence pour que nous puissions en toute connaissance de cause nous prononcer sur les moyens qui doivent vous êtes alloués.

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