Intervention de Général Charles Beaudouin

Réunion du 17 février 2016 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Général Charles Beaudouin, directeur de la section technique de l'armée de terre (STAT :

Sans doute !

Pour l'HIL, la cible d'acquisition serait de l'ordre de 160 à 180 appareils, dont 80 sont destinés à l'armée de terre pour remplacer les Gazelle.

Que se passe-t-il quand l'équipement commandé n'est pas complètement adapté ? demandez-vous, monsieur Fromion. En fait, nous l'évitons la plupart du temps car nous travaillons très en amont en équipes intégrées avec la DGA et avec l'industriel. Je répète que rien de ce que fait l'industriel ne nous échappe. Le missile moyenne portée de MBDA ne sera mis en service qu'en 2018 mais nous le connaissons parfaitement parce que nous avons participé à la définition de ses interfaces homme-machine. Nous avons vraiment un partenariat – il faut bien l'entendre de cette façon – entre l'industriel retenu, la DGA et les armées. Il s'agit de faire en sorte que l'équipement arrive le plus vite possible et réponde au besoin.

Si l'équipement de l'industriel ne répond malgré tout pas au besoin de la DGA, c'est qu'il ne répond pas au cahier des charges. On peut l'accepter et faire payer des pénalités à l'industrie. On peut aussi accepter un premier standard de matériel, à condition qu'il soit ensuite modifié. Prenons le cas du Tigre, un exemple bien connu. Les quinze premiers exemplaires n'étaient pas au standard opérationnel mais il a fallu les accepter pour que cet hélicoptère monte en puissance. Ils sont en cours de rétrofit, aux frais d'Airbus Helicopter. Par pragmatisme, on accepte une première livraison de matériel – qui est meilleur que l'ancien – en planifiant une atteinte progressive du plein standard.

Le seul problème qu'il pourrait y avoir, c'est un conflit ouvert entre la DGA et les armées. En réalité, la DGA sait très bien qu'elle doit satisfaire son client : l'armée. Si elle voit que l'armée n'est pas contente du système – et je peux vous dire que je travaille tous les jours avec la DGA –, elle prend immédiatement en compte cette insatisfaction. Elle ne se hasardera pas à nous livrer quelque chose qui ne nous satisfera pas.

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