Devant une telle situation, chacun, de l’Union européenne au Gouvernement, doit prendre ses responsabilités ; il en est ainsi pour l’ensemble du secteur, car toutes les productions sont touchées. Des concertations sont engagées : elles doivent aboutir à des décisions concrètes pour soutenir les prix, et ce dans les plus brefs délais. Il a été évoqué la possibilité de légiférer : cette piste doit être étudiée rapidement.
Monsieur le ministre, si certaines mesures ponctuelles vont dans le bon sens, telles la baisse de dix points des charges sociales depuis 2015, l’année blanche sociale pour les agriculteurs à faibles revenus et l’intervention auprès des banques, elles ne peuvent se suffire à elles-mêmes. Un mémorandum a été présenté à la Commission européenne, qui vise à engager des mesures structurelles afin de réduire le volume de production, à améliorer la traçabilité et à lever l’embargo sanitaire russe. Le prochain conseil des ministres européens du 14 mars sera donc crucial.
De plus, un effort supplémentaire doit être engagé dans l’instruction des dossiers relatifs à la politique agricole commune, en particulier s’agissant de l’identification des surfaces non agricoles. En ce domaine, vos instructions vont dans le bon sens, mais doivent être précisées.
La colère, le sentiment d’abandon conduisent à des comportements extrêmes que je n’approuve pas mais dont nous connaissons les causes.
Monsieur le ministre, l’agriculture est un grand défi national, car les entreprises qui vendent à perte…