Monsieur le député, il faut des mesures fortes, du courage, de l’audace, un esprit de réforme, mais pas pour nous-mêmes : pour les Français. Nous vivons avec un taux de chômage particulièrement élevé, un chômage de masse, depuis plusieurs décennies. Certains disent, je l’ai rappelé ici-même, que, d’une certaine manière, la société française se serait accoutumée à ce fort taux de chômage. Sans parler du chômage de longue durée, de ces jeunes qui ne parviennent pas à entrer sur le marché du travail, de toutes ces situations précaires. Toute disposition, toute mesure que nous prenons, doit viser à répondre à l’angoisse qui étreint la société française.
Mais il faut aussi répondre à l’attente des chefs d’entreprise, en particulier des petites et moyennes entreprises, qui craignent d’embaucher par peur des procédures, des aléas économiques, qui peuvent représenter autant de problèmes pour les entreprises.
Beaucoup d’entreprises ont pu reconstituer leurs marges grâce au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi ou au pacte de responsabilité et de solidarité. Rappelons que ce dernier est le fruit d’un accord entre le patronat et les syndicats réformistes, ce qui signifie bien que nous devons aller encore plus loin et profiter de chaque instant pour réformer.