Monsieur le député, nous avons à Calais un objectif et un seul : faire en sorte que les femmes, les enfants, les mineurs qui ont été jetés sur le chemin de l’exode par des persécutions et se trouvent à Calais avec l’espoir de passer en Grande-Bretagne puissent être protégés dignement par la République française.
Que faisons-nous pour atteindre cet objectif ? D’abord, nous luttons de façon résolue contre les passeurs qui font payer des sommes considérables à ces migrants pour les entretenir dans l’illusion qu’ils pourront passer en Grande-Bretagne. Nous démantelons ces filières. Ce sont ainsi vingt-huit filières de passeurs, représentant 700 délinquants, que nous avons démantelées en 2015, ce qui correspond à une augmentation de 25 % du nombre de filières démantelées.
Ensuite, nous voulons que ceux qui vivent dans le froid, la précarité et la boue puissent recevoir un accueil digne dans des centres d’orientation où, pris en charge par des associations, ils peuvent accéder à l’asile et être accompagnés dans un parcours de vie autre que l’impasse de Calais. Nous avons ainsi ouvert 102 centres, dans lesquels ont trouvé refuge 2 780 migrants qui étaient à Calais et à Grande-Synthe ; 85 % d’entre eux sont restés dans ces centres et ont accédé à l’asile.
Enfin, en offrant une solution d’hébergement à chacun, nous voulons démanteler la jungle de Calais. Nous le faisons de façon extrêmement méthodique en essayant, au cours de maraudes, de convaincre chaque migrant de rejoindre ces centres.
Mais il y a des « No Borders », des extrémistes, qui empêchent de façon indigne les travailleurs sociaux de l’État de faire leur travail et qui,…