Je souhaite tout d’abord m’associer à vos voeux de prompt rétablissement de Thierry Benoit : s’il nous regarde, le ministre lui adresse tous ses voeux de prompt rétablissement !
Vous avez évoqué mes propos sur les libéraux : ces derniers ont pour principe de considérer que le marché doit finir par régler les problèmes qui se posent. Il se trouve qu’en agriculture, le marché, alors que nous sommes déjà en excédent de production, a conduit à des baisses de prix, et que ces baisses de prix suscitent chez certains l’idée qu’il faut, pour compenser la baisse, continuer à augmenter la production. Or si on continue comme cela, les prix poursuivront leur baisse et la production continuera d’augmenter : c’est insoutenable !
Ce n’est pas le ministre socialiste de l’agriculture qui le dit : un comité d’experts du lait, au niveau de la Commission européenne, affirme également que cette situation est insoutenable.
Vous avez ensuite évoqué un certain nombre de pistes. Vous avez constaté que nous avons, avec le Premier ministre, mis la pression sur les industriels et sur la grande distribution. Dans ces négociations, chacun se renvoie la balle en disant d’un côté « C’est la grande distribution ! » et de l’autre « Ce sont les industriels ! » – résultat des courses : ce sont les agriculteurs qui payent !