Ma question s’adresse à monsieur le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique.
Monsieur le ministre, mes chers collègues, la Manufacture Michelin a fait hier l’annonce d’un plan social d’entreprise qui touche 494 postes à Clermont-Ferrand, sans aucun départ contraint. Il se traduira dans l’ingénierie, car c’est la fin d’une forte période d’expansion industrielle, mais aussi par la suppression de l’atelier de rechapage de La Combaude à Clermont-Ferrand, dont je connais tout le savoir-faire pour y avoir travaillé longtemps – soit la suppression de 330 postes d’agents, collaborateurs et cadres.
Cet atelier ne travaillait plus qu’à 62 % de sa capacité, suite à l’arrivée sur le marché des pneus chinois mono-vie. Mon questionnement est double.
Je vous demande, monsieur le ministre, d’accorder au plan social d’entreprise de Clermont-Ferrand toute votre attention afin qu’il se déroule dans de bonnes conditions de dialogue social, en prenant exemple sur ce qui s’est passé à Roanne.
Par ailleurs, sachant que l’industrie du rechapage représente 18 000 emplois en Europe et que Michelin n’est pas le seul manufacturier touché par ce tsunami, la technique du rechapage est très vertueuse sur le plan environnemental, non seulement en termes d’émissions de dioxyde de carbone mais aussi parce qu’un pneu rechapé représente 50 % d’économies par rapport à un pneu mono-vie, si on considère le poids de la matière première et le coût du recyclage en fin de vie.
Je vous demande donc, monsieur le ministre, de veiller à ce que les pneus chinois respectent les règles européennes, non seulement pour la santé de nos concitoyens, mais aussi pour que l’Europe, qui a perdu 1 800 emplois depuis 2011 dans le marché du rechapage, ne continue pas sa descente aux enfers.