Madame la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, dans notre pays, des enfants dorment dehors ou vivent dans des conditions de logement insalubres. Ils sont victimes de cette injustice parce qu’ils sont migrants, en situation transitoire, mais aussi parce que leur famille, étrangère ou française, affronte précarité et dénuement. Le 115 est débordé. Les associations multiplient leurs actions et effectuent des maraudes à longueur de nuit. Dans son dernier rapport, la Fondation Abbé-Pierre pointe l’accroissement des inégalités relatives au logement.
La plupart des collectivités territoriales font ce qu’elles peuvent pour pallier ces carences. Afin de remédier au manque de places dans les foyers d’hébergement, des chambres d’hôtel sont mises à disposition, mais cette mesure ne couvre pas tous les besoins.
Auditionnée par le comité des droits de l’enfant des Nations unies, l’UNICEF dressait, dans son dernier rapport alternatif à celui de l’État, un bilan globalement négatif. Elle déplorait les rudes conditions de vie auxquelles sont confrontés tant d’enfants dans notre pays. Aussi le comité a-t-il interpellé la France, l’invitant à revoir sa copie en matière de politiques publiques de l’enfance, bien qu’il reconnaisse les importants moyens qu’elle met en oeuvre. Hélas, en dépit des efforts déployés, force est de constater que la montée des précarités fait payer à l’enfance et à l’adolescence un cruel tribut. Parmi ses recommandations, le comité des droits de l’enfant des Nations unies invite notre pays à coopérer plus étroitement avec la société civile pour élaborer des politiques publiques de l’enfance pérennes et équitables, mais aussi pour préparer le rapport périodique de l’UNICEF.
Madame la secrétaire d’État, quelles dispositions comptez-vous prendre afin d’instaurer durablement cette collaboration et d’améliorer cette situation désastreuse ?