Monsieur le député, j’ai demandé hier à Élie Aboud des propositions. Vous m’en faites : je vous remercie. Vous avez été le rapporteur de la loi qui a créé le contrôleur général des lieux de privation de liberté et votre connaissance du milieu carcéral vous a permis d’aborder en deux minutes cinq sujets : le renseignement pénitentiaire, les aménagements de peine, les constructions de places de prison, la sécurisation des établissements et la systématisation des fouilles. Ce sont autant de sujets sur lesquels il est important que nous puissions débattre.
Comme je veux être précis, je ne peux pas être complet. Je me limiterai donc à deux sujets ; pour le reste, nous continuerons le débat ultérieurement, y compris tout à l’heure lors de l’examen du projet de loi relatif à la procédure pénale.
J’ai déjà dit hier combien je pensais qu’il fallait lutter efficacement contre l’utilisation des téléphones en prison. Depuis la conversation que nous avons eue hier, notamment avec vous, je m’interroge : n’aurions-nous pas intérêt à mener une expérimentation dans une maison d’arrêt, pour permettre l’installation d’un téléphone dans chaque cellule, sous le contrôle de l’autorité, comme le prévoit le code de procédure pénale ? Cela existe déjà dans d’autres pays, et cela fonctionne. Peut-être cela pourrait-il marcher en France, et peut-être pourrions-nous conduire une expérimentation.