Monsieur le ministre, je vous remercie du soin bienveillant que vous portez à la cohésion de notre groupe. Nous y sommes extrêmement sensibles. Sachez néanmoins que, pour notre part, nous n’avons pas besoin de support extérieur. Peut-être cette pratique serait-elle nécessaire dans d’autres groupes, mais notre cohésion est tout à fait confortée.
Plus sérieusement, vous venez de nous dire, monsieur le ministre, que vous êtes d’accord sur le fond de cet amendement. Cette disposition a été souhaitée à l’unanimité des groupes et elle a été approuvée dans le cadre de la commission d’enquête que j’ai eu l’honneur de présider, et dont M. Patrick Mennucci était le rapporteur. Nous avons ici un vecteur législateur qui, grâce à vous, sans doute, monsieur le ministre, sera beaucoup plus rapide que l’adoption de la proposition de loi que notre groupe a déposée, et que j’ai eu l’honneur de cosigner. Et je souligne, comme l’a rappelé Guillaume Larrivé à l’instant, que Marc Le Fur a cosigné cet amendement.
Nous nous accordons tous sur l’utilité de cette mesure – vous l’avez dit vous-même – et chacun reconnaît que la suppression de cette autorisation a posé des problèmes. Vous disiez tout à l’heure à M. Mamère qu’il s’était opposé systématiquement à tous les textes antiterroristes. Nous en sommes au huitième et, personnellement, j’ai voté les sept précédents. Il ne faudrait pas que les gestes nécessaires pour aboutir au consensus que vous appelez constamment de vos voeux sur ces sujets n’aient lieu que dans un sens.