Sur de tels sujets, monsieur Marleix, il faut dire des choses vraies et précises ; or vous me prêtez des propos que je n’ai pas tenus. J’ai donné, hier, des chiffres très précis fournis par les services.
Les 143 cas dont vous parlez correspondent à des individus mis sous écrou, non à des procédures. La stratégie de la direction générale de la sécurité intérieure consiste à judiciariser tout individu ayant été intégré dans un groupe terroriste djihadiste en Syrie. Actuellement, 1 073 individus font ainsi l’objet d’un suivi judiciaire de la part de la DGSI pour leur implication dans des activités à caractère terroriste. Ces individus peuvent s’être rendus sur le théâtre d’opérations puis revenir en France, ou avoir contribué à l’acheminement de ressortissants français vers ce théâtre d’opérations, ou encore avoir contribué à des actes d’apologie du terrorisme.
Comme je l’ai dit plusieurs fois, il est faux de prétendre que les djihadistes de retour en France sont insuffisamment judiciarisés.