Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 2 mars 2016 à 21h30
Lutte contre le crime organisé le terrorisme et leur financement — Article 32

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

Je comprends tous les arguments de Mme Pochon et de M. Cavard, mais les « caméras piétons » existent depuis peu de temps. Nous mettons en place ce dispositif, qui n’était pas de nature législative ; le Conseil d’État demande qu’on le mette dans la loi.

Je ne suis absolument pas hostile à des évolutions mais je propose simplement, dans un contexte particulier pour les forces de l’ordre qui sont extrêmement sollicitées, avec des discours systématiquement réitérés de suspicion à leur encontre, dans un contexte où elles sont sous une pression extrême, que l’on prenne cette disposition, que l’on mette l’expérimentation en oeuvre et que nous regardions les conditions dans lesquelles elle s’applique.

Si l’on veut l’apaisement dans la relation entre la police et la population – je n’ai aucun doute que cela soit votre souhait –, il ne faut pas donner le sentiment aux forces de l’ordre que nous prenons des dispositions de nature à faire peser un doute sur les conditions dans lesquelles elles remplissent leur mission, alors même qu’elles le font dans des conditions qui n’ont jamais été aussi difficiles qu’aujourd’hui.

Je propose donc que l’on soit pragmatique ; avançons pas à pas et évitons d’envoyer aux forces de l’ordre, dans un contexte extrêmement difficile pour elles, le signal d’une suspicion ou d’une interrogation quant aux conditions dans lesquelles elles assument leurs responsabilités.

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