Intervention de Fleur Pellerin

Séance en hémicycle du 24 janvier 2013 à 9h30
Questions orales sans débat — Situation de la filière bois et ameublement dans l'ouest vosgien

Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l'économie numérique :

Monsieur le député, la France est aujourd'hui dans une situation paradoxale : elle exporte du bois brut, mais importe du bois transformé.

Cela est vrai du secteur de l'ameublement, qui connaît depuis plusieurs années une crise grave et la concurrence des pays à bas coûts de main-d'oeuvre, perdant depuis 2000 près de 35 000 emplois. Telle est la situation de l'ensemble de notre industrie après dix années de désindustrialisation.

C'est contre cela que le Gouvernement est aujourd'hui mobilisé. Le Pacte national pour la compétitivité, la croissance et l'emploi, la Banque publique d'investissement, la réorientation des investissements d'avenir, tout comme l'accord historique des partenaires sociaux sur la sécurisation de l'emploi, dessinent aujourd'hui le visage du nouveau modèle français.

Le Gouvernement a pris des décisions importantes pour améliorer l'environnement des affaires, alléger le coût du travail, faciliter l'accès des entreprises aux fonds propres, soutenir l'investissement, la recherche et l'innovation, permettre la montée en gamme des entreprises, les soutenir à l'export, faciliter le maintien dans l'emploi dans un contexte de crise, accompagner les mutations industrielles et préparer l'avenir.

Le Gouvernement travaille également, dans le cadre de la Conférence nationale de l'industrie, à soutenir les filières, à les consolider, à accompagner leur développement vers un sentier de croissance durable et riche en emplois.

Dans ce cadre, le ministre en charge de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, le ministre délégué chargé de l'agroalimentaire, également mobilisé sur ce dossier, ainsi que le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, que je vous prie d'excuser, ont lancé le 25 septembre dernier, avec l'Association des régions de France, des ateliers en région sur l'avenir de la filière bois, qui aboutiront en mai à un plan d'action partagé.

S'agissant plus particulièrement de l'entreprise dont vous évoquez la situation, le groupe Parisot constitue l'un des quatre pôles du groupe Windhurst Industries, avec les pôles Dagard, Clestra et Tifany. Le groupe Parisot rencontre des difficultés dues à la baisse de son chiffre d'affaires dans un secteur durement touché par la crise : moins 10 % dans les meubles meublants, et moins 40 % dans les cuisines et salles de bains qui sont précisément le coeur de l'activité de la société Parisot Mattaincourt SA.

L'État actionnaire – puisque vous évoquez le FSI – est saisi depuis plusieurs semaines de la situation du groupe Windhurst. Le FSI, qui est effectivement entré dans le capital à l'occasion du rachat du groupe Parisot par le groupe Windhurst, a déjà été sollicité à plusieurs reprises pour aider le groupe.

Soyez assuré que l'avenir de chacune des entités du groupe est pris en considération afin de construire les solutions financières et industrielles qui permettront de leur assurer un avenir.

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