C’est d’autant plus regrettable qu’en matière de terrorisme, monsieur le garde des sceaux, il est bien évidemment trop tard lorsque l’acte est commis. Il est bon de punir, de punir gravement et d’éviter que ces gens-là recouvrent la liberté, mais la vraie question, s’agissant de la lutte contre le terrorisme, c’est la prévention.
Le texte dont nous débattons est fort, et les dispositifs qu’il propose en matière de répression font l’unanimité, mais il est incroyablement faible sur le plan de la prévention, comme nous l’avons vu hier soir lorsque nous avons discuté du retour des djihadistes – pas grand-chose de sérieux n’est prévu – et comme nous l’avons constaté à nouveau ce matin lorsqu’il a été question de casser le mur du cryptage imposé par un certain nombre de multinationales qui, littéralement, s’asseyent sur la souveraineté de la France.