Intervention de Jean-Marie Sermier

Réunion du 1er mars 2016 à 18h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Vous avez rappelé les enjeux essentiels de la planète sur le dérèglement climatique et le maintien de la biodiversité. Ces enjeux, nous les partageons, sur tous les bancs de l'Assemblée. C'est un souci permanent qui a trouvé une première réponse en 2010, à Nagoya. Tous les gouvernements qui ont ratifié l'accord ont travaillé ensemble. La France a joué un rôle essentiel d'entraîneur. Mais, quand on est un entraîneur, l'essentiel n'est pas de courir vite tout seul devant, mais d'associer toute l'équipe pour que nous puissions courir ensemble au même rythme et faire avancer les moins performants.

Si la France joue le rôle essentiel d'une nation qui possède une biodiversité exceptionnelle et un périmètre non moins exceptionnel, puisqu'elle est présente dans le monde entier, comme l'a rappelé à l'instant Serge Letchimy, elle a aussi le devoir de préserver ceux qui font son pays, ses traditions, son économie. Je pense aux agriculteurs qui n'ont pas besoin de surtransposition ni de normes supplémentaires. Ce débat sera l'occasion d'envoyer un signal très fort à nos agriculteurs. Ainsi, ils sauront si on les emmène dans une réserve ou si l'on compte sur eux pour qu'ils produisent demain une agriculture de qualité.

Plusieurs intervenants ont évoqué la lenteur du parcours législatif de ce projet de loi. Effectivement, la vitesse n'est pas au rendez-vous. Souhaitons que la précipitation ne le soit pas non plus. Les débats seront importants. Le brevetage du vivant est compliqué, y compris pour les petites entreprises françaises. La question de l'utilisation des néonicotinoïdes est également complexe, et l'avis rendu par l'ANSES au mois de janvier dernier laisse penser que ce dossier n'est pas aussi simple qu'on voudrait nous le faire croire. Quant à la taxation de l'huile de palme, il ne faut pas confondre les politiques d'affichage et les politiques réalistes sur la déforestation.

De beaux débats nous attendent en tout état de cause. J'espère, Madame la secrétaire d'État, que vous serez ouverte au dialogue avec les diverses corporations françaises.

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