Intervention de Patrick Bloche

Réunion du 2 mars 2016 à 9h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche, rapporteur, président :

Je le répète avec insistance : la ligne éditoriale continuera à être fixée en toute indépendance ; la responsabilité du directeur de publication ne sera en rien modifiée par ces dispositions. La judiciarisation dont vous parlez n'est pas automatique. Elle ne pourra intervenir que si l'exercice du droit d'opposition par un journaliste, qui est l'acte premier et immédiatement efficace, entraîne ensuite une sanction de l'employeur et un conflit du travail.

Comme vient de l'exposer Michel Herbillon, le présent amendement propose de limiter le champ du droit des journalistes à refuser de signer leur oeuvre, altérée contre leur volonté, aux seuls changements de fond. Votre intention pourrait être louable, mais en matière de presse écrite, et plus encore en matière d'image, la forme et le fond sont très difficiles à départager en pratique. Changer certaines images accompagnant un commentaire peut radicalement changer la perception de celui-ci. Je vous propose que nous épargnions aux journalistes, et a fortiori au juge du travail, ce fastidieux travail de partage en conservant une rédaction qui, en trente-trois ans d'existence, a eu le mérite de faire ses preuves. Avis défavorable

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