Je reviens également sur le shadow banking. Huit ans après la crise, la réforme du système bancaire semble stabilisée, notamment par Bâle III. Les ratios de solvabilité et de liquidité ne sont apparemment plus des problèmes.
Cependant, le non-régulé, le shadow banking prend de plus en plus d'ampleur, sans que nous parvenions à mesurer celle-ci. Outre-Atlantique, on en fait l'éloge, de même que l'on faisait l'éloge de la titrisation avant la crise. Qu'en pensez-vous, monsieur le gouverneur ? Doit-on craindre le shadow banking ? Et, dans la mesure où certains voisins européens ne respectent pas les nouveaux ratios bancaires, quel peut être son impact sur les banques françaises ? Que répondez-vous aux banques qui estiment que ce sont les critères de Bâle III, et ces nouveaux ratios, tels le liquidity coverage ratio (LCR) ou le net stable funding ratio (NSFR), qui favorisent ou nourrissent ce basculement vers des intermédiaires financiers non bancaires, aggravant ainsi les risques systémiques ?
Par ailleurs, ce correspondant TPE que vous proposez de mettre en place est une très bonne idée, mais quels seront vos critères de sélection, et en quoi consisteront les interventions auprès des TPE ? Pour le dire très rapidement, avez-vous prévu quelque chose en cas de retournement ?