S'agissant de la pêche, j'aurais quelques voeux à émettre, notamment en faveur de plus de souplesse. Lorsque les avis scientifiques sont bons, comme c'est le cas en ce moment pour la raie, pourquoi ne pas revoir la politique de quotas sur cette espèce ? Je voudrais également plus de réalisme : une politique « zéro rejet » ne peut que mettre en péril nos exploitations, mais aussi la sécurité des marins-pêcheurs et la rentabilité des bateaux.
Je voudrais aussi plus de protection. Pourquoi l'Europe ne surtaxerait-elle pas les importations extracommunautaires, comme le font les États-Unis ? J'en appelle en outre à plus d'écoute. Les pêcheurs ont le sentiment que les scientifiques et les ONG sont largement écoutés, mais qu'eux ne sont pas suffisamment associés aux décisions qui les concernent. Enfin, je forme des voeux en faveur de l'innovation, en regrettant qu'il ne soit pas possible, dans le cadre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), d'aider à la construction de navires de pêche modernes.
S'agissant de la chasse, et de la directive Oiseaux, les différences entre pays, en matière de gibier d'eau ou de chasse à l'oie, sont patentes, puisque les oies peuvent être gazées ou exterminées dans un pays, alors qu'il est interdit d'en chasser en France au même moment. Un rapport récent démontre qu'il s'agit pourtant des mêmes oies, sur l'ensemble du territoire européen ; elles ne le quittent d'ailleurs qu'après le 20 février. Quelles mesures pensez-vous pouvoir prendre pour que nous ayons les mêmes règles partout en Europe s'agissant de la chasse de certaines espèces, notamment la chasse des oies ?