Je dois dire que nous n'avons pas le sentiment, actuellement, que l'Union européenne ait une grande volonté d'améliorer notre environnement. J'en suis vraiment désolée.
Telle qu'est la législation européenne, l'évaluation des substances nocives pour la santé et l'environnement reste très théorique. C'est vrai pour ce qui est des automobiles, ou encore les produits chimiques. Je prendrai l'exemple des perturbateurs endocriniens, dont les effets néfastes sur la santé sont prouvés. Pourtant, nous attendons toujours une définition précise de l'Union européenne, ainsi que des mesures sérieuses. À quand des mesures pour protéger les Européens, et tout particulièrement les enfants, des effets néfastes des perturbateurs endocriniens ?
Dans un autre domaine, comme l'a rappelé madame la présidente, la situation des ressources halieutiques est préoccupante. En Atlantique, l'on approche pour la grande majorité des espèces le maximum de prélèvement possible si l'on veut préserver la ressource à long terme. En Méditerranée, la surpêche est quasi générale. Je voudrais vous poser une question sur la pêche en eau profonde qui est la plus destructrice et qui compromet l'avenir de l'ensemble des ressources de la mer. Pensez-vous que l'Europe soit en capacité de prendre dans ce domaine les mesures rigoureuses qui s'imposent et qui pourraient aller jusqu'à une interdiction ?
Enfin, s'agissant de la politique de la pêche, quand et comment la transparence des aides de l'Union européenne à la pêche sera-t-elle assurée ?