Au Sénat, un amendement gouvernemental a introduit, en séance publique, le poste de directeur général de l'AFB. Le présent amendement s'inscrit dans la logique de la proposition de loi relative à l'économie bleue que j'ai défendue, et part du constat que notre administration et, au-delà, la sphère publique en général, a du mal à prendre en compte l'enjeu maritime. Aussi, étant donné la réalité physique selon laquelle 70 % de la terre est couverte de mers et d'océans, je ne trouverais pas totalement incongru que quelqu'un, au sein de la direction de l'AFB, soit chargé des questions relatives aux milieux marins.
Quand vous voulez faire avancer un dossier, selon qu'il relève du domaine de la recherche ou du secteur économique, vous avez affaire à des interlocuteurs totalement différents, qui n'ont pas les mêmes programmes, les mêmes stratégies, les mêmes crédits que pour l'ensemble des autres éléments de biodiversité. Même si le portage public des questions maritimes dans notre pays est un vrai sujet, il ne s'agit pas d'un premier pas vers la création d'un ministère de la mer – le général de Gaulle n'en voyait pas la nécessité puisqu'il n'y avait pas de ministère de la terre. Mais si l'on veut relever le défi de la pêche, de l'aquaculture, de la préservation des fonds océaniques et des coraux, de l'outre-mer, la création d'un poste de directeur adjoint de l'AFB spécialement affecté à la question maritime m'apparaît indispensable.