Intervention de Maud Olivier

Séance en hémicycle du 8 mars 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Égalité professionnelle

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Olivier :

Ils ne font pas avancer l’égalité. Je rappelle qu’une femme sur dix est victime de violences conjugales, et que 240 sont violées chaque jour.

Dans le milieu professionnel, les inégalités de traitement et d’opportunité marquent toujours le parcours des femmes, dans les entreprises privées comme dans la fonction publique : écart de rémunération, temps partiel, emplois peu qualifiés, avec les conséquences que l’on sait en matière de précarité et de retraite.

Ce sont toujours les actions volontaristes et contraignantes qui ont permis des progrès en la matière ; et la loi en a été un instrument indispensable. Nous le constatons depuis 2012 : le renforcement des dispositifs de sanction a contraint les entreprises à remettre les rapports de situation comparée et les plans d’action internes. La loi pour l’égalité réelle, adoptée en 2014, a ajouté le déroulement de carrière et la mixité des emplois aux thèmes de négociation obligatoires. Elle a interdit l’accès aux marchés publics des entreprises ne respectant pas l’égalité professionnelle. Nous avons également défini dans le code du travail ce qu’est un agissement sexiste.

Ce que vivent les femmes dans le milieu professionnel fait partie d’un tout : les inégalités entre les femmes et les hommes. On les retrouve dans le domaine privé, dans les sphères de pouvoir, dans l’espace public, partout. Elles sont la racine des violences faites aux femmes et résultent de la construction millénaire d’une culture fondée sur la domination d’un sexe sur l’autre, en France comme ailleurs dans le monde.

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