Au-delà de la question militaire, la solution au problème malien ne peut être que politique. Or, depuis la résolution adoptée le 20 décembre par les Nations Unies, les opérations militaires se sont accélérées – chacun sait en effet qu'il y a toujours un lien entre les discussions politiques et les positions acquises sur le terrain. Si la France est le pays qui a répondu avec le plus de réactivité à la demande du président malien, d'autres sont prêts à s'engager, tant au sein de l'Union européenne qu'en Afrique. Aux termes du volet militaire que comporte la résolution 2085, la MISMA doit être menée sous conduite africaine. Au-delà des pays limitrophes et de la CEDEAO, il faut aussi souligner l'importance de l'Union africaine, présidée par l'Afrique du Sud et qui est déjà intervenue pour s'interposer en République centrafricaine. Où en sont l'Union africaine et la CEDEAO en termes d'intervention effective ? Il est en effet très difficile pour un État européen d'intervenir en Afrique sans une mobilisation militaire organisée des États africains et de leurs organisations représentatives.