Intervention de Dino Cinieri

Réunion du 7 mars 2016 à 20h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Nous sommes confrontés à un enjeu économique et fiscal, car notre huile d'olive est plus taxée que l'huile de palme alors qu'elle n'a pas un impact négatif sur l'environnement. Cependant, une taxation spécifique de l'huile de palme n'est pas la bonne solution : il ne s'agit pas d'un produit toxique, et ses qualités nutritionnelles sont avérées à la condition de la consommer avec modération, comme c'est le cas pour le beurre.

Le véritable enjeu est la transformation de cette filière qui, directement ou indirectement, fait vivre plusieurs millions de familles en Asie et en Afrique ; il faut développer les filières durables et lutter contre la déforestation. Des progrès ont été réalisés, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), par exemple, travaille depuis des années au développement de semences améliorées afin d'augmenter la productivité et limiter la déforestation. Une démarche globale est entreprise depuis dix ans, à la fois par les industriels, les Gouvernements, les ONG les raffineurs, les entreprises utilisatrices, les distributeurs, les utilisateurs finaux et les producteurs locaux pour changer les pratiques culturales et, aujourd'hui, 90 % environ de l'huile de palme produite dans le monde est couverte par des engagements de zéro déforestation. L'adoption de cet article 27 A fragiliserait les efforts réalisés par l'ensemble des acteurs de la filière – producteurs, ONG, gouvernements, raffineurs, entreprises utilisatrices, distributeurs et utilisateurs finaux – pour développer des solutions collaboratives permettant de mettre un terme à la déforestation.

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