Cela a totalement à voir. L'implantation de ces palmeraies en Indonésie et en Malaisie est directement liée à l'implantation coloniale hollandaise, portugaise et anglaise. Et les Français portent la même responsabilité en d'autres lieux : on ne se pose pas la question au sujet de l'arachide ou de la disparition de la forêt primaire en Europe à laquelle le blé est venu se substituer ! (Murmures)
Notre point de vue ne peut pas se fonder sur notre confort français et européen ; nous ne pouvons pas être les seuls au monde à l'adopter en donnant l'image d'une France qui rétrécit et donne des leçons de morale. En revanche, l'harmonisation du régime fiscal pesant en France sur les diverses huiles me paraît raisonnable : c'est le travail de la mission d'information sur la taxation des produits alimentaires.
Aujourd'hui, le revenu moyen d'une palmeraie à huile est de 2 100 euros à l'hectare, contre 200 pour une rizière. C'est cela, la réalité économique ! Et prétendre que nous allons accompagner et aider l'Indonésie et la Malaisie se développer de manière intelligente – car c'est bien ce qu'on voulait dire – a un petit relent d'attitude coloniale quelque peu condescendante. Ce sont des gens tout à fait intelligents et formés, qui vivent dans un pays situé là où il est, en zone intertropicale, et où poussent des palmiers qui produisent de l'huile de palme, ce qui en fait une culture tout à fait pertinente. Arrêtons de nous poser en donneurs de leçons !