Intervention de Bérengère Poletti

Réunion du 23 janvier 2013 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

Je vous remercie de la qualité de votre intervention et me réjouis de cet échange. Car non seulement l'expérience québécoise est pour nous riche d'enseignements, mais votre connaissance approfondie du système français nous est utile, monsieur le ministre. Vous qui avez participé à de nombreux groupes de travail et siégé à la CNSA, vous savez que la prise en charge de la dépendance est parfois en France d'une grande complexité.

Le problème du vieillissement de la population soulève de multiples interrogations, telles que l'adéquation de la prise en charge des personnes dépendantes à leur pathologie, à leurs besoins et à leur degré de dépendance ; le développement du maintien des personnes à domicile ; la prise en charge financière des frais liés à la dépendance, et la tarification des services. Sur tous ces sujets, les réponses apportées par les pouvoirs publics demeurent trop complexes et cloisonnées.

Plus particulièrement, je souhaiterais vous interroger sur le maintien à domicile des personnes âgées, dont on sait qu'il devrait être développé, d'autant qu'il correspond à nos habitudes culturelles et au souhait des personnes concernées. Quelles solutions avez-vous trouvées pour adapter l'environnement et l'habitat de ces personnes et leur permettre de rester chez elles le plus longtemps possible ?

Par ailleurs, vous avez déclaré être intéressé par le modèle japonais. Ces derniers ont fait le choix de mettre en place un système d'assurance obligatoire privée pour couvrir les risques liés à la dépendance. Qu'en pensez-vous ?

Enfin, un rapport de 2011 sur l'assurance maladie et la perte d'autonomie notait qu'une meilleure organisation des différents acteurs de la prise en charge des personnes âgées dépendantes permettrait d'économiser deux milliards d'euros par an. Quelle est votre politique en matière de coordination entre les médecins, l'hôpital, la prise en charge à domicile, mais aussi en matière de partage des données personnelles relatives au patient ? Il semble que sur ce point la France accuse un regrettable retard.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion