Intervention de Jean-Marie Sermier

Réunion du 8 mars 2016 à 21h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Nous devons certes être courageux, mais nous devons aussi faire attention aux effets de manches, et respecter les agriculteurs et l'ensemble de nos concitoyens qui attendent de nous des décisions fondées sur des éléments précis.

Avant de revenir sur un certain nombre de contre-vérités qui ont pu être énoncées, je voudrais faire une mise au point : dans cette assemblée, il n'y a pas, d'un côté, des députés qui seraient pour les abeilles, la pollinisation, l'environnement, le respect de la planète, etc. et, de l'autre, des députés qui seraient favorables à je ne sais quelle industrie chimique. (Murmures) La loi sur la biodiversité nous a tous mobilisés pour atteindre un objectif : laisser aux générations qui vont nous succéder une planète au moins aussi propre que celle dont nous avons hérité. Dans le même temps, nous devons veiller à ce que la planète puisse produire une certaine quantité de nourriture, car la production agricole est essentielle à la vie.

De telles mesures sont-elles compatibles avec les textes européens ? Il est faux de dire qu'un État peut librement refuser tel ou tel produit. Le refus d'un produit ne peut être que le fruit d'une décision mûrement réfléchie et étayée par des éléments scientifiques reconnus. Les éléments scientifiques ont été demandés à l'ANSES par le Gouvernement. Début janvier, l'agence a produit une étude qui conforte l'idée que les néonicotinoïdes sont des insecticides dangereux et qui précise qu'il faut encadrer leur utilisation, ainsi que le Sénat a décidé de le faire. En aucun cas, l'étude ne demande l'interdiction de ces substances.

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