Vous avez évoqué deux éléments de la nouvelle doctrine en matière d'emploi de la FOT sur le territoire national : des forces non supplétives et des opérations de plein exercice. C'est assez nouveau ; s'agissant du premier point, vous deviez sans doute faire référence au RAID, au GIGN et à la brigade de recherche et d'intervention (BRI). L'armée mènera-t-elle une activité de plein exercice sur un territoire donné seulement ? Organisera-t-on une répartition du territoire en fonction de la nature des forces ou bien c'est sur tout le territoire national que s'exerceront les compétences spécifiques de l'armée ?
Vous avez beaucoup insisté sur le confort de nos armées engagées dans l'opération Sentinelle. Avez-vous obtenu un accord de la ville de Paris pour éviter la remise en question de la concession de la caserne des Minimes et de la caserne Exelmans – 12 000 mètres carrés à disposition de la gendarmerie et des armées –, prévue avant 2017 ? Ces deux équipements, situés dans les troisième et seizième arrondissements, pourraient accueillir nos armées à moindres frais, condition indispensable pour que nos militaires puissent agir vite sur le territoire francilien.
Les drones sont aujourd'hui indispensables, notamment dans la bande sahélo-saharienne. Vous avez commandé le troisième système de trois drones ; en même temps, cela fait plus d'un an que vous avez lancé une prospection sur la création d'un drone « Moyenne altitude longue endurance » (MALE) européen, avec les Allemands et les Italiens. Il semble que depuis, il ne se passe pas grand-chose dans ce domaine, notamment en matière d'expression de besoin ; qu'en est-il de la réalité de ce projet ?