Monsieur Fromion, face à cette situation, il faut affirmer une doctrine et se montrer vigilant quant aux tâches que l'on peut ou non confier aux forces armées. C'est pourquoi je précise que le maintien de l'ordre ne fait pas partie de nos missions ; l'armée doit se cantonner aux opérations militaires. Il ne faut pas accepter la moindre faille par rapport à ce principe, sous peine de voir la conception même de nos forces armées mise en cause. Je serai donc implacable.
Monsieur Nauche, pour éviter toute divergence avec le ministère de l'Intérieur, il faut bien définir nos doctrines respectives. D'ailleurs, monsieur Grouard, le ministère de l'Intérieur mène lui aussi cette réflexion et le Premier ministre sera amené à théoriser la complémentarité des forces dans les opérations intérieures. Ce débat sur la conception du rôle de nos forces armées n'est pas clivant entre la gauche et la droite ; j'entends le mener avec grande vigilance.
Monsieur de La Verpillière, nos relations avec les Algériens en matière de lutte contre le terrorisme sont extrêmement nourries. Nous suivons en particulier ensemble deux terroristes, Mokhtar Belmokhtar et Iyad Ag Ghali, qui se sont rendus coupables à la fois en Algérie et au Sahel. Nous coopérons également en matière de soutien logistique.
Monsieur Lamour, il n'y aura par de répartition du territoire national ; nos forces armées mèneront des opérations de plein exercice, sur l'ensemble du territoire, dans le cadre des missions qui seront précisées dans le texte que je soumettrai au Parlement. Nous n'avons aucune volonté de territorialisation partagée.
Je n'ai pas d'information particulière sur les casernes des Minimes et d'Exelmans.