Depuis quelques années, nous avons perdu la compétence industrielle en matière de munitions de petit calibre puisqu'il a été décidé de cesser leur production ; nous avons choisi d'acheter sur étagère le remplaçant du FAMAS ; et aujourd'hui, vous nous proposez une fusion avec KMW pour les gros matériels, notamment chenillés. Qu'en est-il véritablement de la filière française de l'armement terrestre, monsieur le président ?
Si nous allier à parts égales avec les Allemands dans une entreprise de droit néerlandais nous fait courir le risque de ne plus pouvoir exporter vers nos pays amis parce que nos partenaires outre-Rhin ne le souhaitent pas, comme nous l'avons vu récemment, je ne crois pas que l'armement terrestre français sortira gagnant de ce rapprochement.
J'aimerais savoir combien coûterait précisément la remise en place d'une ligne de fabrication de munitions de petit calibre. Il serait intéressant de connaître ce chiffre pour savoir si ce serait véritablement trop coûteux, comme vous l'affirmez.
Selon vous, le rapprochement de Nexter et KMW nous rendra plus forts. Permettez-moi de souligner une différence importante : les Allemands conservent Rheinmetall alors que nous n'avons que Nexter qui fusionnera à terme. Autrement dit, ils garderont leur souveraineté alors que nous, nous la perdrons.
Les chars Leclerc ont démontré leur capacité au combat, ce qui prouve que la France est elle aussi capable de fabriquer des engins chenillés. Avez-vous été contacté par des clients pour des demandes concernant ce type de matériel ? Si oui, peut-on remettre en place une chaîne de production ?
Quant aux ventes des canons CAESAR en Inde, cela fait de nombreuses années que l'on en entend parler. Avez-vous des échéances ? Connaissez-vous la date approximative de la conclusion de ces négociations ?