Voici l'écologiste traître à la cause ! (Rires) S'attaquer à la chasse à la glu pour défendre la biodiversité constitue une aberration. L'interdiction de la chasse à la glu représenterait une perte pour la biodiversité de notre Provence et celle des collines de ma circonscription, décrites par Marcel Pagnol.
La chasse à la glu ne constitue pas une chasse létale et ne provoque pas de stress comparé au bruit du tir d'un fusil pour les animaux. Les voitures, les motos et les largages d'eau par les canadairs effraient bien plus les oiseaux, y compris les espèces protégées comme l'aigle de Bonelli.
On reproche à ce mode de chasse de n'être pas sélectif, mais même les meilleurs chasseurs blessent parfois un animal qu'ils n'avaient pas visé et qui ne s'en relèvera pas. Un oiseau capturé avec de la glu s'envolera à nouveau lorsqu'il sera libéré. Qui veut remettre en cause les pratiques non sélectives doit attaquer la chasse dans son ensemble ! (Murmures)
Cette chasse oblige à rester dans un poste, situé à moins de dix mètres de l'endroit où la glu est posée, afin de s'occuper de l'animal en moins d'une minute. Elle n'engendre aucun effet négatif sur l'environnement, puisqu'il n'y a pas de dispersion des polluants et puisque les verguettes sont enfermées dans des coffres en dehors de la période d'autorisation de la chasse. Cette activité maintient des espaces naturels car il faut entretenir les chemins qui conduisent aux postes. Elle se trouve, en outre, encadrée et contrôlée afin de n'avoir pas d'impact majeur sur l'environnement ; les prélèvements s'avèrent modestes, puisque 6 000 chasseurs capturent 40 000 oiseaux, soit moins de dix prises vivantes annuelles par chasseur.
Nombre de personnes étudiant l'évolution de la biodiversité utilisent les informations assemblées par les chasseurs – le jour de passage des oiseaux et les espèces repérées dans tout le Sud-Est de la France.
La chasse à la glu, symbiotique, génère d'importantes aménités dans notre région.
Cette chasse sélective et strictement contrôlable respecte les prescriptions de la directive du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages – dite directive « Oiseaux ». Puisqu'elle s'effectue depuis un poste, le braconnage n'est pas possible et l'on peut contrôler les chasseurs à tout moment. Le problème réside dans le nombre insuffisant de contrôleurs.