Intervention de Jean-Claude Andreini

Réunion du 8 mars 2016 à 17h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Jean-Claude Andreini, président du PEXE :

L'État ne nous a pas posé la question. Il a créé le Conseil national de l'industrie, avec quatorze filières. Je suis président d'une des filières. Un jour, trente-quatre plans industriels ont été présentés, puis neuf solutions… L'État a une continuité compliquée, chaque nouveau gouvernement entraîne des changements. C'est pourquoi je conseille aux réseaux de ne rien attendre de l'État. Le PEXE travaille avec les moyens que nous trouvons nous-mêmes. L'État ne nous aide pas.

Nos clusters sont souvent de petites entreprises qui se structurent. Ma proposition pour faire évoluer les PIA consiste donc en ceci. Quand les appels à projets sont lancés, y répondent ceux qui ont l'habitude : les grands groupes, les ETI et les grosses PME. Aujourd'hui, ce stock de quelques centaines d'entreprises ayant été épuisé, il faut aller chercher dans le potentiel des milliers d'autres éco-entreprises existantes, et cela devra passer par les réseaux. Plutôt que de créer un guichet, il faudra être proactif. Les bons financiers vont chercher la pépite avec leur loupe. Ce travail de recherche passe par les réseaux. À défaut, on aura toujours les mêmes bénéficiaires.

La deuxième série de freins, ce sont le niveau d'accès et le système de financement. Si les grands groupes ont de la trésorerie, les PME ne trouvent pas d'argent et manquent de trésorerie. Pour atteindre le plus grand nombre, il faut donc diminuer la granulométrie. Il convient donc de ne pas juger les opérateurs seulement sur les volumes engagés, car ils ont alors tendance à décaisser gros et vite, donc à faire de grosses opérations, mais aussi sur le nombre : non plus cent, mais mille entreprises, et ce afin d'industrialiser l'innovation. C'est une autre façon de voir les choses.

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