Intervention de Jean-Claude Andreini

Réunion du 8 mars 2016 à 17h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Jean-Claude Andreini, président du PEXE :

Dans la culture de notre pays, il existe une perméabilité entre la haute administration et les grands groupes. Il y a vingt ans, dans le secteur de l'environnement, il existait deux grands groupes, Veolia et Suez. J'avais créé une PME et je me battais. J'ai cherché à savoir combien nous étions dans le même cas. Le périmètre de l'environnement, ce sont les entreprises qui préviennent ou réparent les atteintes à l'environnement : nous sommes 12 000. En dehors de l'appareil d'État et des grands groupes, qui fonctionnent très bien, notamment pour l'export, il existe une autre France, sur les territoires.

De nombreuses initiatives avaient été lancées. J'ai déjà cité Mme Blandin ; à l'époque, on s'en moquait, on disait qu'on ne ferait pas des métiers avec l'environnement. Nous, nous avons inventé l'économie latérale réelle : nous avons structuré ces acteurs qui étaient sous les radars et qui sont aujourd'hui réunis dans trente-cinq clusters. Nous fonctionnons selon le principe de subsidiarité : nous ne nous substituons à aucun d'entre eux, et nous avons réussi à nous développer sans prendre à aucun moment la mission qu'ils s'étaient donné à eux-mêmes. C'est d'ailleurs nous que vous avez invités aujourd'hui ; c'est une forme de reconnaissance. Nous représentons 6 000 des 12 000 éco-enteprises et nous représentons la filière.

L'État n'a pas encore fait son miel de notre expérience, mais on y est presque. Je suis devenu président du COSEI. Le COSEI et le PEXE se rapprochent. Nous avons produit un Guide du financement des éco-entreprises, parce que, entre le COSEI, les pôles de compétitivité, le plan Montebourg, le plan Macron…, les entreprises n'y comprennent rien. Nous avons un rôle fondamental de structuration de la filière et nous nous débrouillons par nous-mêmes, avec deux salariés, moi-même étant bénévole. Les Allemands auraient mis 10 millions d'euros dans une structure comme le PEXE. Pour développer les filières, il n'y a aucun financement des réseaux, nous nous adressons directement aux entreprises.

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