Je vous remercie, monsieur Schrameck, d'avoir tracé une feuille de route claire et précise. L'important, ce sont vos compétences, et seul votre travail confirmera si le choix était le bon. Il est vrai que l'on attend beaucoup du futur président du CSA quand les écrans sont présents dans chaque foyer sinon dans chaque pièce de certains foyers. La télévision forge nos sociétés, si elle ne formate pas nos consciences. La responsabilité du futur président et de son équipe sera de corriger le nivellement par le bas à l'oeuvre. Oui, comme vous l'avez dit, il faut redonner de vrais repères et ne pas craindre de dire que certaines émissions de téléréalité et certains films achetés à l'étranger n'ont rien à faire sur les écrans du pays de l'exception culturelle. Oui, il faut plus de qualité, d'exigence et de déontologie pour protéger le jeune public. Oui, il faut introduire une éducation à l'image pour éviter la manipulation des jeunes esprits. Oui, il faut veiller au pluralisme et, dans ce cadre, il faudra associer les citoyens au fonctionnement des médias et du CSA – comment prévoyez-vous de le faire ? Oui, il faut prendre en compte l'intérêt des territoires, maintenir, soutenir et développer les télévisions régionales et leurs décrochages locaux, au sujet desquels les journalistes sont très inquiets. Je vous remercie enfin de prévoir de nombreux échanges avec les parlementaires – ils ne manqueront pas. Face à ces enjeux, il est de notre responsabilité que les problèmes de forme n'éclipsent pas les problèmes de fond.