Dans la mesure où notre association n'a pas cinq ans d'existence, elle ne peut, en application de l'article 2-5 du code de procédure pénale, se constituer partie civile, ce qui est pour le moins paradoxal, dans la mesure où nous représentons les victimes directes d'actes qui feront l'objet d'une procédure judiciaire.
Quelques jours avant de quitter le Gouvernement, Christiane Taubira m'avait indiqué être favorable à l'alignement de notre régime sur celui des victimes de catastrophes, pour lesquelles est prévue une dérogation qui permet aux associations, sous réserve d'un agrément du ministère de la justice, de se constituer parties civiles. J'ai soumis la même requête à M. Jean-Jacques Urvoas, dont nous attendons qu'il s'engage à son tour sur ce point.